8 février 2011

BlogmoiParis ou l’émergeance d’une blogosphère made in Paris.fr

D’un côté, il y a Paris.fr, de l’autre, l’envie de l’équipe d’associer au maximum les Parisiens à sa réalisation. Seulement entre les deux un dilemme : le site n’est pas communautaire… Je vois d’ici votre regard éberlué et la question qui va avec « Pas encore ? ». Evidemment, pas encore. Mais c’est une grosse machine qui a vécu et qui supporte mal les évolutions, voire à ce niveau il s’agirait plutôt d’une révolution. Alors que faire ? 
Notre envie reste cependant intacte et nous adoptons une stratégie de contournement à la faveur de projet comme BlogmoiParis. Un concours de blogreportage qui a eu lieu en plusieurs étapes : 
- phase 1 : les internautes déposent des projets de blogreportages sur le site ouvert pour l’occasion. Dès le dépôt des candidatures les votes sur les projets sont activés
- phase 2 : clôture des candidatures et une semaine de vote des internautes pour sélectionnés les 10 projets qui seront présentés à un jury d’experts
- phase 3 : une fois les 10 projets désignés, chaque membre du jury établi un classement des projets et on arrive à un top 3 de tête : les lauréats du concours. 
Ce projet s’est déroulé sur près de 3 mois et les 3 lauréats : 
- Clémentine
- Sheily
- Alexandre
se sont quant à eux engagés à faire vivre leur blog pendant au moins 6 mois. 
A l’occasion de la première édition d’un concours, on apprend toujours des tas de trucs : 
- sur les participants : au départ, on a une idée et on essaie de cibler qui pourrait être concerné par le projet. Mais au final, il arrive comme ce fut le cas pour BlogmoiParis que les gagnants ne soient pas du tout ceux que l’on avait imaginés. Nous pensions que nous allions ouvrir les portes de la blogosphère à de futurs bloggers complètement novices dont il faudrait guider les pas. Nos 3 lauréats sont en réalité déjà des pros du web et du journalisme… Que pouvions-nous y faire ? Leur candidature s’est faite presque de façon anonyme, sous pseudo. Ils ont ensuite réussi à créer le buzz autour de leur projet (évidemment un novice du web ne sait pas faire et pour cause) et pour finir leurs projets ont été choisis par un jury qui a sans doute d’abord jugé le sujet avant de réfléchir au côté prometteur du candidat. 
- sur nous-mêmes : parce qu’un tel projet ça mobilise des gens en interne. Des gens qui n’ont pas forcément la même expérience, ni la même vision. Le partage des tâches est parfois difficile, les responsabilités ne sont pas toujours identifiées et la coordination n’est pas toujours au rendez-vous. Dommage, une bonne coordination permet souvent d’éviter bien des déconvenues.
- sur nos prestataires : on a beau faire des briefs et des rebriefs, il y a toujours des couacs, des imprévus, difficile de mobiliser autant en externe qu’en interne, difficile aussi une fois le travail fait d’attendre la maintenance qui va avec. Paris.fr a souvent été confronté au problème par le passé et encore aujourd’hui c’est une question qui se pose presque pour chaque nouveau projet : quelle va être la pérennité de ce que nous réalisons. Evidemment, quand on travail sur le web on ne construit pas des cathédrales mais attendre un usage à moyen terme sur les investissements « technos » que nous réalisons semble ne pas être aberrant. Pourtant, ce n’est pas toujours si simple…
A l’occasion de BlogmoiParis, nous n’avons pas exactement connu ce problème, mais la question de la maintenance se pose, notamment aujourd’hui par rapport aux blogs des 3 lauréats qui ont soifs d’innovation. Du coup, c’est sans doute en interne que nous allons finir par gérer cette question. L’équipe des développeurs s’étoffent et heureusement. 
- sur nos partenaires : certains sont avec nous à chaque rendez-vous, merci Camper ; d’autres ont très vite répondu et nous ont accompagné dans la réalisation, dès le départ, brainstorming collectif avec L’Express. Enfin, il y a les petits nouveaux qu’on veut mettre en avant parce qu’on croit beaucoup dans la technologie qu’ils développent (go on Walrus !). 
A la fin d’un projet, notamment lorsque c’est la première édition, on se dit qu’on aurait pu mieux faire, qu’on a fait des erreurs. Mais ces erreurs nous font apprendre, elles nous permettent d’avancer et de corriger l’année d’après. 
« Le succès ne consiste pas à ne jamais faire d'erreur mais à ne jamais faire la même erreur deux fois. » 
George Bernard Shaw

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